Ce CPE peut réduire les émissions de carbone jusqu’à 80 % par rapport aux carburants traditionnels à base de pétrole.
Des scientifiques mettent au point un carburant aviation durable à partir de déchets de bois
Des scientifiques sud-coréens ont réalisé une percée révolutionnaire sur le marché des carburants aéronautiques durables ( SAF) en présentant le premier exemple de SAF à base de résidus forestiers adapté aux vols long-courriers.
Cette découverte pourrait transformer l’industrie aéronautique et contribuer de manière significative à la durabilité environnementale.

Un carburant innovant à base de bois et de graminées
Une équipe dirigée par Ha Jeong-Myeong et Yu Chun-Jae, du centre de recherche sur les énergies propres de l’Institut coréen des sciences et technologies (KIST), a réussi à mettre au point un carburant durable dont les propriétés sont similaires à celles du carburant d’aviation classique.
Ce FFS est capable de fonctionner jusqu’à 100 heures, même en présence d’impuretés, ont indiqué les chercheurs.
Principaux avantages de la SAF issue de la forêt :
- Jusqu’à 80 % de réduction des émissions de carbone par rapport aux carburants aéronautiques à base de pétrole.
- Utilisation de ressources non alimentaires telles que le bois et l’herbe, évitant la concurrence avec les cultures destinées à la consommation humaine.
L’étude, publiée dans la revue Energy Conversion and Management, souligne que les précédentes tentatives de production de PBS à partir de bois et d’herbe avaient généré des composés similaires au pétrole, inadaptés à l’aviation.
L’équipe de M. Ha a toutefois relevé ce défi grâce à des réactions de décarbonisation et de polymérisation avancées, en optimisant les huiles extraites de ces matériaux.
Le nouveau carburant contient des composants à haute énergie essentiels pour l’aviation, tels que les naphtènes et les aromatiques. Mélangé aux PBS existants, il pourrait remplacer complètement les carburants à base de pétrole à l’avenir.
Couloirs aériens verts : l’avenir de l’aviation durable
Dans le cadre de la conférence COP29, il a été proposé que des couloirs aériens verts entre des lieux clés puissent accélérer la transition vers une aviation entièrement décarbonée.
Ce concept, inspiré des corridors maritimes durables, est étudié par une équipe internationale de chercheurs de l’université Heriot-Watt (Royaume-Uni) et de l’université américaine de Sharjah (Émirats arabes unis).

Une approche stratégique pour les vols long-courriers
L’étude, publiée dans Energy and Environmental Science, propose de donner la priorité aux liaisons à forte demande, telles que Londres-Dubaï, étant donné que ces deux aéroports sont parmi les plus fréquentés au monde et qu’ils génèrent de fortes émissions deCO2.
Faits marquants :
- L’aéroport de Londres-Heathrow est déjà un leader mondial dans la mise en œuvre de l’UFAS, avec un objectif d’incorporer 11 % d’UFAS dans sa consommation totale de carburant d’ici à 2030.
- Dubaï et le Royaume-Uni dépendent fortement des vols long-courriers, ce qui leur offre une occasion unique d’être les premiers à adopter les UAS et à démontrer la viabilité de ces technologies.
Collaboration internationale et technologie émergente
Selon le professeur Steve Griffiths, vice-président chargé de la recherche à l’université américaine de Sharjah, la création de couloirs aériens verts permettrait non seulement d’accélérer la décarbonisation du secteur de l’aviation, mais aussi de favoriser la coopération mondiale pour le développement de carburants durables.
Par ailleurs, le professeur John Andresen, de l’université Heriot-Watt, souligne qu’il est urgent de donner la priorité aux routes stratégiques afin d’encourager l’utilisation des technologies SAF à émissions nettes nulles.
Implications pour l’avenir
Cette avancée dans le domaine des PEF issus de résidus de bois et d’herbe, combinée à la stratégie des couloirs aériens verts, représente une étape cruciale vers une aviation plus durable.
La réduction des émissions, l’utilisation de ressources non alimentaires et la collaboration internationale seront essentielles pour parvenir à un transport aérien véritablement écologique.
Source www.kist.re.kr